(RP) Histoire des Anciens Temps : Symphonia Infinitum

Au commencement, les créatures du mal pensaient avoir découvert un nouveau plan, un monde nouveau qui n'avait jamais affronté les Ténèbres. Mais en parcourant les souterrains et en errant dans les entrailles de ce monde, certaines créatures maléfiques, retrouvèrent les traces d'un mal passé... d'une très ancienne présence des Ténèbres... si ancienne, qu'elle avait été oubliée, perdue...



Virginie s'était retirée dans une pièce sombre, enfoncée très loin dans les souterrains... Une mystérieuse boule de cristal était installée au milieu de la pièce.

Cette boule de cristal était un point de traverse des courants de magie et canalisait leurs puissances. Elle était très dangereuse mais avait un pouvoir étonnant, elle permettait aux puissants Esprits de parcourir les vents de magie et de se téléporter dans des plans différents, à des époques différentes... Mais seuls les Esprits préparés et très puissants pouvaient s'en servir, sous peine d'errer, éternellement, entre les différents plans...

Virginie s'avança et commença à entrer en contact avec la puissance de l'objet... Elle était décidée à comprendre le passé. Comment les Ténèbres étaient arrivés il y a fort longtemps ? Comment le mal avaient-il disparu, alors qu'il avait envahi le monde d'Onyriis ? Qui ou que doit-elle craindre ?

Elle redoutait d'être arrivée dans le seul plan ou les Ténèbres avait été vaincus... il fallait absolument comprendre comment ils avaient complètement disparu et pourquoi, il le fallait, à tout prix !

Le contact avec les vents de magie fut extrêmement violent, mais sa ténacité et sa volonté lui permirent de résister...
son esprit s'échappa... ... ... il se retrouva à quatre moments différents... ... ... il y a fort longtemps... .... ...sur ce même monde... ... ...

Aux tréfonds d'une nuit sans Lune dont la froideur de l'air n'avait d'égale que son impénétrable obscurité, deux ombres se mouvaient. Semblables à des spectres, ils ne paraissaient avoir aucun contact physique avec ce qui les entourait désormais: la forêt millénaire bordant le chateau d'Eongard la pure, capitale d'Onyriis.

Un silence religieux amplissait la Nature, comme si... la Mort elle même les accompagnait, intimant le mutisme à ses habitants de sa faux démesurée.

Ils arrivèrent finalement à proximité des festivités accompagnant le nouveau tournoi organisé dans la cité, les deux individus s'arrêtèrent. L'un d'entre eux, dont le visage était couvert d'un large chapeau poussiereux, s'adressa à son compagnon, légèrement en retrait...

"Respire un peu cet air... Ne ressens tu pas la douce odeur de la conspiration et de la félonie ?"

Un léger rictus s'esquissa sur le sombre visage de l'individu qui se dressait au niveau du prètre sans age, celui-ci ajouta:
"Nous y voilà Infinity... nous y voilà..."

Le rictus se mua en un sourire franchement machiavélique, une lueur passa dans ses yeux flamboyant d'impatience, il répliqua:
"J'ai placé un sbire dont la cruauté et la fourberie n'ont d'égale que la notre sur cette basse Terre..."

Le prètre garda un visage dur, impassible, seulement éclairé, durant de fugaces instants, par les feux d'artifices célébrant la 1ère phase du prestigieux tournoi...

Infinity poursuivit :
"Ce qui m'impressionne le plus chez lui, est son aptitude à se fondre dans cette masse grouillante et informe que l'on nomme Humanité, sans trahir ne serait-ce qu'éphémèrement la moindre défaillance. Eon n'a pas tari d'éloge quand à ses facultés."

"En effet, je sens une présence maléfique qui sommeille en ces lieux... elle m'appelle, elle m'attire à elle... elle fait partie de nous."

Le prêtre semblait désormais plongé dans une transe mesmérique, les yeux clos, parfaitement immobile à l'exception de ses longs doigts osseux qui jouaient avec le vent, il était plus inquiétant que jamais.
Brutalement, il rouvrit les yeux:
"C'est indéniablement un des notres que je sens... Il est proche."

Les tout derniers feux finirent par s'éteindre sur les campements montés par les différents clans venus s'affronter. Le calme et le climat instaurés par la simple présence de ces deux personnages devenait insoutenable.

Paraissant sortir du Néant lui-même, un homme encapuchoné s'approcha alors des deux ombres et s'agenouilla avec une déférence non feinte.

"Maitres... Je suis prêt à exécuter vos ordres sans fléchir et accomplir les desseins de l'Organisation au prix même de mon existence."

C'est d'une voix neutre que le prêtre répondit:
"Dante, tu es plus important à nos yeux que tu ne le soupçonne. Ta vie ne sera pas sacrifiée si tout se déroule comme prévu... Pour le moment du moins."

Puis en se retournant, il poursuivit:
"Relève toi et marche a nos cotés jusqu'au triomphe de l'Infinitum"

Pendant que Dante se redressait en silence, Infinity traça du bout de ces phalanges un cercle au sein même de cette oppressante nuit, puis invoqua des créatures de l'ombre. Plusieurs dizaines d'êtres sans âme surgirent alors du néant. Sans un regard, il s'adressa à l'homme encapuchoné:

"C'est à toi de jouer. Ces viles créatures ne sont que de simples serviteurs sans conscience qui ne nous serviront que pour les taches bassement matérielles de transport... Montre nous où ces anges cachent donc leurs trésors !"

En un instant Dante et les sombres créatures avaient disparus. Infinity se retourna alors vers son compagnon:

"On peut y'aller Seth, cette nuit sera une grande nuit... une nouvelle nuit où le démon fera plier l'ange, si miséricordieux qu'il soit. Hatons nous... Griffitz et Alucard ne vont pas tarder à rentrer de leur propre mission."

La lumière vient après les Ténèbres.
L'aube pourra donc se lever, avec son florilège de bruits, de couleurs, de vie. Beaucoup ne sauront jamais rien de ce qui s'était déroulée cette sombre nuit, où le Mal s'était une fois de plus avérer vainqueur. Et peut être est-ce plus prudent... car qui peut savoir ce que le Destin réserve ? Après tout... peut être vaut il mieux vivre dans l'ignorance la plus totale que d'appréhender les mysterieux concepts et obscurs desseins de cette Organisation sans age... Car une chose est sure:

Les Ténèbres viennent toujours.

(Seth)

De retour à leur citadelle perdue, les généraux de l'Infinitum ordonnèrent un conseil de guerre.
Ils firent venir l'ensemble de leurs innombrables cohortes dans la plus grande salle du palais, une salle si vaste et si richement ornée que les Dieux aimaient à y séjourner lors de leurs courts passages terrestres.
On pouvait remarquer de nombreux personnages masqués et couvert du noir de jais traditionnel dans l'Assemblée, ils formaient les bataillons d'élites chargés de s'intégrer dans chaque guilde ou organisation un tant soit peu conséquente d'Onyriis.
Seuls les généraux et quelques privilégiés connaissaient leurs identités publiques.

La salle se tenait muette.
On entendait seulement le crépitement de l'immense Brasier -qui-jamais-ne-s'éteint - qui reflétait quatre ombres gigantesques sur les murs de la pièce.
Ce fut un homme doté d'une épée aussi grande que lui qui prit la parole le premier.

"Messieurs. Vous êtes réunis ici car un simulacre de pillage a été tenté contre nous.
Nous n'avons laissé échapper que bien peu de choses de valeur, et tout est déjà remplacé, mais... le fait que quelqu'un ait osé tenter quelque chose contre nous prouve que nous avons été un peu trop absents de la vie d'Oniirys ces derniers temps. Nous allons y remédier ensemble et très vite."

Un être possédant deux résidus de ce qui semblent avoir été des ailes dans le passé, désormais bouts raccornis et noirâtres, s'avança à son tour.

"Evidemment cette action, de si piêtre envergure soit elle, n'a pas été orchestrée par un de nos adversaires... Il s'est simplement trouvé que l'un des notres s'est découvert un reste de morale humaine..."

...Eclats de rire rauques dans l'Assemblée...

"Il s'est cru trop fort après avoir séjourné un peu trop en notre compagnie semble t'il...
Ne vous inquiétez pas, il sera puni au centuple, et priera une mort qui jamais n'adviendra... L'éternité est bien la pire des sanctions n'est il pas ?"

Nombreux furent les individus qui frissonèrent à l'écoute de cette sentence.
Il ne pouvait exister un individu dans ce monde indifférent à cette sanction.

Un homme très grand, au chapeau non moins immense, pris la parole.
Il parlait d'une voix claire et très puissante, il imposait le respect.

"HyDrA ! Avance toi jusqu'à nous je t'en prie !"

Une silhouette masquée vétue de jais s'approcha, sa démarche n'était pas très assurée.

"Tu vas avoir l'insensé honneur et privilège d'accomplir l'action que tu formentes depuis des décennies.
Ton Destin est devant toi, suis nous pendant qu'Infinity rappelle les derniers ordres et préparatifs concernant la gestion d'Onyriis aux restes de l'Infinitum."

Les trois êtres ayant pris précédemment la parole disparurent bientot accompagné de l'individu couverts de noirs au travers d'une incommensurable porte battante située à l'opposé du Brasier.
Infinity pu alors assigner à chacun sa mission et galvaniser ces immortels aux futurs combats qui les attendaient aux quatres coins d'Onyriis.


Trois nuits passèrent avant que la majeure partie de l'Infinitum ne soit à nouveau convoquée dans la salle du Brasier-qui-jamais-ne-s'éteint.
Les rumeurs allaient bon train.
La plupart de ces êtres entrainés à laisser trainer leurs oreilles et à percevoir ce qui est masqué annonçait une bonne nouvelle, HyDrA avait réussi.

L'Assemblée se tue.
Les quatres généraux venaient de pénétrer la salle accompagnés d'un individu masqué marchant d'un pas emplit de confiance.
Le grand homme au chapeau s'éclaircit la voix, et pris la parole:

"Nous avons brisé la rebellion dans l'oeuf.
Il fallait enlever l'once d'espoir qui pouvait encore apparaître dans l'oeil de certains pirates.
Pour ce faire, nous avons repris nos quelques effets dérobés... auxquels nous avons ajouté l'ensemble des richesses de ces prétendues terreurs des mers.
Je pense qu'ils auront compris cette fois qui sont les maîtres."

Infinity se tourna vers l'homme masqué:

"Montre leurs ton vrai visage ! Tu as réussi ta mission HyDrA... tu mérites d'être connu du reste de ce monde comme appartenant a l'Ad Infinitum !"

HyDrA retira sa cape d'un geste violent, avant d'oter son masque négligemment.
La salle fut frappée de surprise.
Cette individu que certains affrontaient il y'a encore peu sur les champs de bataille se révélait être l'un des leurs !

"J'aimerais juste rapporter ces quelques présents en signe de mon affiliation immortelle aux AdI.
Messieurs, le Destin maître de toutes choses m'a accordé le privilège d'accomplir cet acte le jour de l'anniversaire de ma naissance mortelle...et... désormais de ma renaissance parmi vous !
Le règne de l'Infinitum ne fait que commencer..."

"Un banquet sera donné ce soir messieurs.
Nous reparlerons de Bélial, d'HyDrA et du futur, ne vous en faites pas."

L'ange déchu invita tout le monde à se retirer, des affaires plus importantes intéressaient les généraux de l'Infini.

(Fallen_Angel)

L’Apocalypse était là.

Un incroyable tourbillon de pure noirceur emplissait ce triste Monde.
Des vents d'une force colossale entraînaient tout sur leurs passages, du plus frêle soldat au plus résistant des chênes centenaires.
Le ciel couleur jais résonnait d'une symphonie macabre faite de roulements de tonnerre incessants qui oppressaient l'air humide de cette atmosphère de fin des Temps.
Mêmes les éphémères déflagrations, suivies du son déchirant de la foudre sur les granites ne semblaient que soutenir les intonations de cette mélodie fascinante.
Le sol tremblait, roulait, vrombissait au rythme des séismes. La terre s'ouvrait, béante, laissant jaillir tour à tour du feu ou laissant sombrer quelques pauvres créatures désuètes dans ses entrailles.
Au centre de cette immensité, au milieu de la brume épaisse, de la pluie incessante, du vacarme des éléments déchaînés, se tenaient seules quelques silhouettes majestueuses. Dressés contre Tout, méprisants et dédaigneux de la Mort, du Destin ou du Temps, ils attendaient.
Silencieusement l'un d'eux pointa le nord du pays où des pans de montagnes entiers s'effondraient.
Les autres n'esquissèrent même pas un rictus à cette vue. Même la vision du plus réputé des navires sombrant dans les abysses ne parvint à changer cette expression figée.

Tout était fini.

Le Mal l'avait emporté.
Ce Mal si sourd et si sombre s'était désormais étendu sur la totalité d'Onyriis, à tel point que toute lueur d'espoir semblait réduite à néant à sa simple évocation.

Mais comment en était-on arriver là ?
Le Temps où la population d'Onyriis vivait en harmonie dans la quiétude la plus pure est-il si éloigné ?
C'était le Temps où les principales guildes avaient conclu des pactes pour s'assurer une paix durable, le temps des duels sans dangers, le temps du calme, le calme avant la tempête inévitable...
Les plus grands guerriers d'Onyriis eux-mêmes avaient cédé à la facilité, ils avaient sombré dans cette torpeur maladive qui les voyait se battre sans risques mais aussi sans gloire contre des adversaires de plus en plus faibles, qui ne voyaient plus l'interêt de progresser.

Ce Monde était devenu faible et vulnérable.
Mais personne n'en étaient ému, persuadés qu'ils étaient que le Mal avait été éradiqué dans le Passé glorieux d'Onyriis.

Le Mal dort... mais ne meurt jamais.

Sortis du fond des ages, une poignée d'individus avaient répondu à l'appel de la Balance, celle-qui-régit-tout.
Leur rôle était de ramener la douleur, la peur et le malheur ici bas... et donc dans le même temps: le bien être, la fierté et la gloire.
Comme le Yin est inséparable du Yang, comme la nuit suit inévitablement le jour, le Bien a besoin du Mal pour exister.
L'Equilibre se devait d'être rétabli.

Mais tout était allé trop vite, trop loin cette fois.
L'Ad Infinitum avait retourné la tendance, avait rétabli un équilibre dans un premier temps mais, très vite, trop vite, trop aisément, le raz de marée noir avait tout entraîné sur son passage.
Une à une, les oppositions s'effacèrent.
Plus aucun adversaire n'était à la hauteur et tout espoir disparu.

Soudain elle apparut.

Les nuages couleur d'ébène s'étaient écartés pour faire place au gigantisme et à la magnificence de la Balance universelle.
Elle semblait capturer le regard tant on ne pouvait dévier les yeux de son éclat surnaturelle.
Tout s'était interrompu.
La terrible symphonie de fin du monde avait laissé la place à un silence tout aussi effrayant...
Tout était suspendu, le Temps lui-même semblait avoir interrompu sa course.

Les silhouettes autrefois majestueuses avaient désormais posé un genou à terre et se tenaient courbé dans le plus grand des respects. Un sentiment de crainte semblait même parcourir pour la première fois ces êtres supposés invincibles.
Eux mêmes ne pouvaient savoir ce que leur réservait le futur, s'il y'en avait un... Ces êtres accoutumés à lire le grand livre du Destin étaient pour la première fois de leur existence livrés à autre chose qu'à eux mêmes.

La Balance irradia alors une première fois.
Une pluie torrentielle se mit à se déverser sur le monde.
Les généraux de l'Infinitum restèrent un genou à terre, stoïques sous ce déluge... seul Infinity souriait.

Un second flash lumineux se fit sentir.
Des vents d'une puissance inouïe vinrent balayer les ruines du royaume... l'ange déchu se leva.

A la troisième vague de lumière, c'est le sol qui se mit à trembler comme répondant aux appels souterrains d'une percussion apocalyptique.
La plus robuste des silhouettes planta alors sa gigantesque épée dans la roche devant lui.

La dernière radiance provoqua la montée du feu provenant du centre de la Terre. Des volcans se réveillaient un peu partout sur le royaume et, tout en retenant son chapeau qui manquait de s'envoler, le prêtre prophète de l'Infinitum soupira pour lui-même:

"Contraria Contrariis Curantur"

Soudain une Lumière d'une blancheur immaculée recouvrit tout.
Le vacarme assourdissant des éléments déchaînés se poursuivait, mais nul ne pouvait distinguer ce qu'il se passait. Petit à petit, l'ensemble du monde semblait disparaître sous une brume d'une pureté indescriptible, les montagnes, les ruines des cités, les forêts, l'océan...
Les généraux de l'infini s'estompaient littéralement de plus en plus sous cette luminosité venu d'ailleurs.
Bientôt, il ne resta plus que la Balance dans un maelström de pureté.

Et, dans une aura irradiant une lumière aveuglante... elle disparut.
Le monde pouvait rouvrir les yeux sur une nouvelle ère.
Tout était à refaire, reconstruire, recréer, mais... du haut de leur tumulus, les silhouettes n'étaient plus.

L'espoir pouvait renaître.

(Demerzel)

Le vol du phénix :

Le Temps avait passé depuis cette fin du monde annoncée.
La destruction avait laissé la place à la reconstruction et, peu a peu, les prémices d'un sentiment considéré comme perdu à tout jamais, se faisaient ressentir.
L'espoir renaissait.
Ces années de terreur, de haine et de suspicion pourraient peut être enfin s'achever.
Evidemment, ce ne serait pas aisé. Les peurs primitives s'estompent mais ne peuvent disparaître.
Le Mal avait imposé une telle emprise sur le royaume, laissé tant de germe de rébellion au sein de ses habitants, que la lumière aurait certainement beaucoup de difficultés à percer à nouveau auprès de ses légions décimées.

C'est dans cette atmosphère instable que le nom devenu interdit réapparut.

Ad Infinitum.
Cette organisation par qui tout était arrivée et qui avait disparu mystérieusement au summum de sa puissance.
Cette guilde occulte que le monde commençait à croire éteinte avait à nouveau fait entendre sa voix.
Elle sollicitait la parole sur la grande place d'Eongard.

L'effroi qu'entraîna cette annonce était d'un autre temps.
Tout allait il vraiment recommencer ?
Après tout leur doctrine n'était elle pas que "le Mal dort mais ne meurt jamais" ?


C'est dans ce climat d'extrême tension que les habitants les plus courageux d'Onyriis s'amassèrent, anxieux, devant le palais d'Eongard, siège d'une dynastie plusieurs fois séculaires.
Le ciel était assez couvert, un orage était prévu pour cette soirée et cela ne faisait que renforcer l'électricité ambiante.
Le royaume ne vivait depuis plusieurs mois que pour cette annonce et les rumeurs, toutes plus catastrophiques et apocalyptiques les unes que les autres, allaient bon train.

Le tumulte cessa aussi brusquement qu'un coup de tonnerre.

Dans le silence le plus absolu, cinq silhouettes avançaient sur l'imposante estrade mise à la vue de tous.

Il semblait que l'on pouvait entendre les battements de coeur de chaque individu présent se mêlaient en un vrombissement entêtant...
La peur se lisait sur ces visages défaits.
De terrifiants souvenirs devaient jaillir dans chaque esprit au vu de ce cauchemar du passé brusquement revenu à la réalité.

Mais... mais où étaient donc l'homme au chapeau ?
Qu'était il advenu de l'être aux bouts d'ailes racornies couleur jais que dissimulaient en permanence une vaste cape ?
Ce n'étaient pas non plus le colosse à l'épée munumentale et l'homme au regard si élégant et cruel à la fois qui se présentaient devant eux !

Au contraire, on pouvait désormais apercevoir nettement cinq individus émanant un aura d'une blancheur lumineuse.
Ils n'en étaient pas moins imposants et impressionnants tant ils semblaient plus proche des Dieux que des mortels... mais une lueur d'une pureté absolue semblait les entourer et s'étendre petit à petit parmi la foule qui retrouvait le sourire au fur et à mesure de cette étonnante progression.
Instinctivement, des bouffées de bonheur montaient parmi l'assemblée et, sans que ces nouveaux arrivants n'aient eu besoin de prononcer le moindre mot, les habitants d'Onyriis savaient qui ils avaient en face d'eux.

Un homme torse nue avec une longue natte s'avança pour prendre la parole. Il irradiait d'une assurance surnaturelle et pourtant... tout le monde ressentait ce besoin quasi-vital de lui faire une confiance aveugle.
Il prit la parole en ces termes:

"Amis d'Onyriis, après cette période de déchéance qui ne paraissait jamais devoir trouver une fin, je viens à vous comme mandataire d'une bonne nouvelle.
Notre nom de doit pas vous faire trembler...
Nous sommes différents de ceux que vous avez connus sous cette même dénomination, à vrai dire.. Nous en sommes même les exacts opposés.

Si nous sommes devant vous aujourd'hui, c'est pour vous annoncer solennellement que nous allons représenter la Loi et la Justice sur Onyriis.
Le Mal est partout désormais, même où vous ne l'attendez pas forcément.
Mais n'ayez crainte, nous serons là pour vous épauler pourvu que vous soyez du côté de la Justice.

C'est un nouveau départ que nous vous proposons.
Nous vous considérons tous comme nos amis et alliés.
Et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous aider à combattre le mal et la noirceur qui accable ce monde.
Mais... sachez que la totalité de vos actes à compter d'aujourd'hui seront observés et jugés.
Et si nous jugeons que vous êtes du côté contraire à la Justice, et ce, même si vous clamez haut et fort que vous êtes pacifiques, alors nous ferons tout ce qui est possible de par nos capacités pour faire de votre vie un Enfer."

Au moment où cette phrase s'interrompit, une sensation de malaise sembla envahir l'assistance...
Le samouraï parut trouvé cela à son goût, aussi il ajouta:

J"e vois que vous ne doutez pas de nos possibilités...
Tant mieux.
Mais notez bien cette date chers amis !
C'est en ce jour que le déclin du Mal commence !
Bientôt la Lumière envahira Onyriis et ce sera un âge d'or !
Votre âge d'or pour peu que vous acceptiez de nous suivre dans notre quête d'un bonheur retrouvé !"

Sur ces paroles pleines d'Espoir, le ciel s'ouvrit soudain et un rai de la plus pure des Lumière vint recouvrir le palais d'Eongard de sa clarté rassurante.
La foule était au paroxysme de la joie.
Enfin, enfin ils pouvaient entrevoir le bout du tunnel...
Qui que soit ces inconnus, quels que soient leurs noms, quel que soit leur passé... il fallait leur faire confiance.

Pour l'Avenir, pour eux-mêmes, pour Onyriis.

(Demerzel)